1916 : Les jeux deviennent sérieux
Les Indiens sont toujours là mais leurs activités tournent autour de l’apprentissage des transmissions, du morse en particulier, du secourisme, de la topographie et des jeux d’approche. La Troupe participe à l’ouverture d’un « Foyer du Soldat ».
Vers le mois de novembre, à une date non précisée, les éclaireurs apportent « leur aide pour lutter contre un incendie qui s’était déclaré à l’usine Renault à Billancourt et ont reçu les remerciements du Préfet de la Seine, et du Colonel des Pompiers de Paris »
On trouve aussi cette note : « Deux éclaireurs sont allés aider à l’Hôpital Auxiliaire installé dans les bâtiments de l’Ecole Normale de filles : leur service a duré jusqu’à la désaffection de l’hôpital »
La grande journée de « Trivaux », le week-end qui rassemble tous les ans les troupes de la région dans les bois de Meudon, prend des allures de manœuvres militaires.
Les enfants sont divisés en deux groupes antagonistes et en patrouilles : chaque groupe doit défendre ses positions pour empêcher les ennemis de pénétrer dans son camp. Ils ont sûrement tous en tête leurs grands frères, leurs pères ou leurs copains sur le front.
Les premières mauvaises nouvelles tombent.
Marc Bothereau, l’un des fondateurs, caporal au 317ème R.I a été gravement blessé et amputé d’une jambe. Il reçoit la médaille militaire, la croix de guerre avec palme et étoile : on a recopié sur un bout de papier sa citation ; elle a dû circuler parmi les enfants. « Gradé brave et énergique, a toujours fait preuve de sang-froid et d’intrépidité – très grièvement blessé le 11 juin 1916, amputé d’une jambe – signé Joffre»